Face à une pénurie programmée de professionnels de santé à Genève et en Suisse, et conscient que celle-ci ne pourra pas être résorbée par l’engagement en France et dans les pays voisins, le PLR demande de lever les freins à la formation et d’encourager ces filières pour garantir un système de santé pérenne.
L’augmentation de la population, son vieillissement, l’accroissement des maladies chroniques, l’évolution de la médecine, ainsi que les nouveaux modes de prise en charge des patientes et patients sont autant de défis à relever par le canton de Genève. Selon les calculs de PwC, le système de santé suisse se dirige vers un déficit non comblé de près de 40 000 infirmiers/infirmières et de quelque 5500 médecins en 2040. La nécessité de former davantage de professionnels de santé est une des solutions pour pallier ce manque.
Le futur bâtiment de la HESanté permettra de former 250 étudiants en soins infirmiers par an. Or, les besoins sont plus importants, les HUG engageant environ 300 infirmiers et infirmières par an. Le manque est comblé par l’engagement de personnel formé à l’étranger, et principalement en France. Cette situation met en difficulté les pays concernés et n’est pas viable à long terme.
Le PLR, conscient de la nécessité d’agir rapidement pour conserver un système de santé qui soit en capacité de répondre aux enjeux de demain, a déposé une motion visant à se préparer pour les défis futurs en matière de disponibilité de personnel soignant. Concrètement, la motion demande :
- D’augmenter significativement le nombre de places de formation dans les cursus des professions de la santé ;
- De lever immédiatement les contraintes artificielles limitant le nombre d’étudiants dans ces cursus ;
- De travailler activement sur l’attractivité de ces professions.