Depuis le début de l’année, les manifestations à caractère politique se multiplient. En moyenne, c’est presque un samedi sur deux que l’on a vu défiler des cortèges au centre-ville, conduisant au blocage du réseau de transports publics et au ras-le-bol des commerçants et des petits artisans, qui subissent une diminution sensible du chiffre d’affaires. Le PLRG estime que le nombre trop important de manifestations contrevient aux libertés économiques et de circulation.
Les manifestations politiques contraignent le plus souvent à l’arrêt complet pendant plusieurs heures du réseau de transports publics, en particulier des lignes de tramways. Elles péjorent en outre grandement les nombreux commerçants établis aux abords de ceux-ci, dans le périmètre des Rues Basses par exemple, conduisant à des pertes jusqu’à 40% de chiffre d’affaires. D’autant que les manifestations ont lieu le plus souvent le samedi, jour de grande affluence. Les chauffeurs, livreurs et les petits artisans sont également embêtés. Les restaurateurs et hôteliers témoignent aussi d’une perte de chiffre d’affaires. Si le PLRG ne s’oppose pas à ce que des manifestations politiques soient organisées, il ne peut tolérer une situation qui conduit au blocage du centre-ville et au bafouement de la liberté économique et de la liberté de circulation.
Concrètement, le projet de loi souhaite modifier la loi sur les manifestations sur le domaine public en ajoutant une disposition qui prévoit que les manifestations politiques ne peuvent emprunter les tracés dévolus aux tramways, ainsi que le périmètre du « U Lacustre », en particulier le pont du Mont-Blanc. Il s’agit d’une part de garantir la fiabilité du réseau de transports publics, en particulier l’efficacité du tram, de protéger l’axe de circulation vital que constitue le Pont du Mont-Blanc, lieu de passage entre la Rive Droite et la Rive Gauche, mais aussi par extension les principaux périmètres commerçants, établis aux abords des lignes de tramways.
Le PLRG appelle également le Canton à davantage tenir compte des intérêts des commerçants dans le cadre des décisions relatives aux itinéraires empruntés par les manifestations politiques.