A Genève, les jobs d’été sont en voie de disparition, en raison des critères d’application du salaire minimum. Face à une situation fort regrettable, pour les jeunes qui en bénéficiaient jusqu’à présent, le projet de loi vise à corriger cette situation, en permettant une dérogation au salaire minimum pour ce type d’emplois.
En septembre 2020, les Genevois approuvaient le principe d’un salaire minimum. Si le projet voté contenait peu d’exceptions, certains aspects devaient encore être précisés par le Conseil de Surveillance du marché de l’emploi. Concernant le cas des emplois étudiants durant l’été, un accord entre partenaires sociaux a arrêté le principe d’une dérogation au salaire minimum pour les jobs d’été qui ne dépassant pas 60 jours, et pour autant qu’il existe une disposition spécifique à ce sujet dans la CCT.
Aujourd’hui, nous avons un recul de plus de 3 ans depuis l’entrée en vigueur du salaire minimum, et l’on constate que le régime dérogatoire n’est pas adapté. Le résultat est que le nombre de « jobs d’été » a été très fortement réduit depuis l’été 2021. Ces emplois sont devenus en effet trop onéreux pour de nombreuses entreprises, qui ne peuvent plus en proposer, ou en tout cas pas dans la même proportion que précédemment. Il faut relever que ces jobs d’été sont des emplois très temporaires, qui ne viennent pas remplacer des personnes en emploi. Ils constituent un plus offert aux jeunes, qui profite avant tout aux étudiants qui les occupent. Ces jobs permettent d’occuper une partie de la pause estivale, en gagnant un revenu, qui permet de financer un projet, que ce soit un voyage, un achat ou un investissement. Leur raréfaction supprime également pour beaucoup une possibilité de mener une expérience dans le monde professionnel, en cours d’études. Lorsqu’il s’agit d’entrer sur le marché du travail, cette expérience peut avoir un certain poids dans l’engagement ou non du jeune.
Le PLR estime donc qu’il convient de corriger cette situation, en permettant une dérogation au salaire minimum pour ce type d’emplois. La modification reprend la teneur de l’accord des partenaires sociaux, en la soustrayant à l’exigence d’une CCT, et en précisant la période durant laquelle elle est possible. Elle précise également qui sont les personnes éligibles, soit des jeunes de moins de 25 ans suivant une formation menant à l’obtention d’un titre reconnu au niveau suisse.
Texte du projet de loi