Constat & vision

La gauche a voulu la LDTR et le blocage des législations sur le logement. Résultat ? On a construit de moins en moins, et poussé nos enfants à se loger en France voisine où dans le canton de Vaud. Près de la moitié des travailleurs frontaliers est désormais constituée de citoyens suisses, et ce chiffre augmente ! Autrement dit, les partis anti-frontaliers critiquent nos familles, mais ne font rien pour s'attaquer à la véritable cause de ce phénomène : la pénurie de logements, en tous genres, et les dérives qui en découlent.

Depuis juin 2012, François Longchamp dirige le Département de l'urbanisme. Le PLR apporte son plein soutien aux importantes réformes qu'il pilote. Il se bat pour ceux qui cherchent un logement, pas contre ceux qui en ont un. Nos enfants ont le droit de se loger à Genève.


Comment faire ?

 

La croissance de Genève est nécessaire. Il faut restaurer la confiance et faire converger les intérêts de tous, canton, communes, locataires, propriétaires. Il est illusoire de penser construire des logements sociaux en spoliant certains propriétaires : les blocages sont alors inévitables. Ils sont surtout stériles. Construisons plus de logements, de qualité, pour tous. Les communes doivent être soutenues, notamment en termes d'infrastructures. L'imposition communale doit avoir lieu exclusivement au lieu de domicile. Enfin, il faut simplifier les procédures.


Le PLR a déjà :

 

  • Obtenu la mise en place d'une politique du logement audacieuse et basée sur la confiance, conduite par le conseiller d'Etat François Longchamp. Elle s'illustre par des résultats rapides : la reprise du dialogue avec les communes, un accord avec la commune de Veyrier pour la construction par étapes de 1300 logements, le dépôt d'un projet de Plan directeur 2030, un projet de loi visant à faciliter l'accession à la propriété en zone de développement, etc.
  • Obtenu récemment une nouvelle pratique de dédommagement équitable des anciens propriétaires, leur permettant de se reloger (échanges terrains – appartements) : le déblocage de nombreux projets est rendu possible
  • Obtenu le déclassement du PAV (Praille-Acacias-Vernets) et des Cherpines, afin d'y construire plusieurs milliers de logements de qualité
  • Obtenu une valorisation de la zone villas, en permettant de mieux l'utiliser tout en préservant la qualité de vie (taux d'occupation du sol de 25% au lieu de 20%)
  • Inscrit dans la nouvelle Constitution les principes de la production en suffisance de logements pour répondre aux divers besoins de la population, d'une densification adéquate, de la mise à disposition en suffisance de terrains constructibles et d'une contribution cantonale aux infrastructures à charge des communes
  • Obtenu la possibilité de surélever certains immeubles au centre-ville

Le PLR s'engage à :

 

  1. construire plus de logements de qualité pour tous : à loyer libre, en propriété par étage ou social, chacun doit pouvoir trouver un logement de qualité qui convienne à ses besoins et à ses moyens. C'est indispensable à l'épanouissement personnel et à la mixité sociale, donc à l'équilibre de la société. Aujourd'hui, la pénurie est générale. Construire suffisamment, c'est s'attaquer réellement aux prix des loyers. Il faut aussi faciliter l'accession à la propriété : une aspiration de plus de 10'000 foyers genevois, attachés à leur canton, à leur quartier. Les résultats positifs à Genève des deux dernières votations fédérales sur ce sujet, en 2012, le prouvent. Ainsi, des terrains et logements en PPE doivent être mis à disposition en suffisance.

     

  2. imaginer des centres denses, verts et lumineux au cœur de la Cité, dans les zones qui s'y prêtent, comme le secteur Praille-Acacias-Vernets (PAV) ou la Pointe de la Jonction : plus de qualité de vie, c'est habiter près de son travail, mais aussi être entouré de voisins, de places publiques, de lieux culturels, en un mot, d'une vie sociale intense. Moins de distance entre logement et emploi par exemple, c'est aussi moins de nuisances pour tous les riverains. Or, densité doit rimer avec qualité : l'urbanisme d'aujourd'hui le permet, grâce à des matériaux novateurs et en intégrant la biodiversité. Il faut donc construire en hauteur, en intégrant activités commerciales et administratives (emplois de proximité, quartiers vivants), pour ne pas gaspiller notre si petit territoire et répondre à la demande visant à vivre dans un milieu urbain de qualité. Déclasser des terrains n'est pas une fin en soi : il faut y recourir lorsque cela se justifie, pour les zones villas ou agricoles enclavées par exemple.


     

  3. rétablir durablement un lien de confiance avec les communes. Au contact direct des habitants, les communes et leurs élus sont un maillon essentiel de la politique du logement. Il s'agit de trouver un équilibre nouveau, pour faire converger les intérêts de chacun et éviter des blocages désastreux. Le PLR propose de :
    • Fixer un objectif de construction de logements, à répartir entre les communes. Celles-ci doivent avoir l'occasion de proposer leur propre vision de la manière de remplir les objectifs qui leur sont attribués. Le Plan directeur cantonal 2030 a été rediscuté, sur de nouvelles bases. Il a désormais l'appui des communes doit permettre de défendre de manière concertée l'intérêt général face aux intérêts locaux ou personnels.
    • Exiger que les projets de déclassement en zone constructible incluent obligatoirement la planification et le financement des voies d'accès, et un plan de mobilité dans la région puisque les craintes des communes concernent souvent les augmentations de trafic causées par les nouvelles constructions. Une contributioncantonale à la construction et aux infrastructures est prévue dans la nouvelle Constitution : il faut la mettre en œuvre au plus vite.
    • Encourager les communes à généraliser la création de fondations ou de coopératives d'habitation, ou à conclure des partenariats public-privé (PPP) visant à créer et à gérer des logements sur leur territoire. Ils peuvent être en partie réservés à leurs propres habitants et à leurs enfants.

       

  4. faciliter le transfert de surfaces de bureaux libres en logements. L'Etat doit pouvoir inciter les propriétaires de surfaces de bureaux qui ne seraient pas exploitées à les transformer en logements pour une durée déterminée avant de permettre, le cas échéant, que celles-ci ne redeviennent des bureaux. Il s'agit d'obtenir plus de souplesse dans l'affectation des immeubles pour combattre de manière pragmatique la pénurie de logements.

     

  5. proposer la création d'un système d'échange de logements, en concertation avec les partenaires privés. Lorsque ses occupants ont passé un certain âge, un appartement devient souvent trop grand, tandis qu'à l'opposé, de nombreuses familles sont à l'étroit. Les autorités doivent chercher et encourager des solutions avec les acteurs privés actifs dans le domaine de l'immobilier, afin de résoudre le problème des différences de loyer qui rendent pour l'heure de tels échanges impossibles.

     

  6. bâtir une « Eco-Cité ». Pour assurer la qualité de vie des habitants tout en densifiant, Genève doit favoriser les technologies de pointe (EPFL) et veiller à ce que de nouveaux logements soient proposés dans des projets cohérents pour le 21e siècle : mixité sociale, mixité d'activités, nuisances minimales, logements pour 5000 habitants et à des prix abordables.

     

  7. introduire le principe de l'imposition au lieu de domicile, pour des impôts plus démocratiques et inciter les communes à construire des logements. Le système actuel, unique en Suisse, répartit l'impôt entre la commune de domicile et celle de travail. Accueillir de nouveaux habitants est synonyme de nouvelles charges pour une commune, mais plus rarement de nouvelles recettes ! Cette situation doit changer. Elle est de plus peu démocratique, puisque les citoyens ne votent pas là où ils paient leurs impôts.

     

  8. simplifier les procédures en matière d'aménagement et de construction et modifier la loi sur les démolitions, transformations et rénovations (LDTR). Les processus de planification et d'autorisation sont d'une complexité rare. Des années de procédures sont nécessaires. Il faut réduire le nombre de préavis en élargissant cas échéant leur objet, ainsi que celui des commissions consultatives. Les instruments de planification doivent être entièrement repensés : PDQ, PLQ, PSD, etc. Tous sont-ils indispensables ? Ce système complexe nuit à la bonne compréhension par la population des enjeux majeurs en matière d'aménagement et de construction de logement. Et que dire de la LDTR, qui paralyse la construction et les rénovations à Genève ?